Les séances individuelles en thérapie/rééducation psychomotrice sont souvent précédées d’un bilan psychomoteur qui a pour but de comprendre plus précisément l’organisation singulière de la personne et de mieux comprendre sa problématique. L’examen psychomoteur va nous permettre d’apprécier à la fois la façon dont le corps est engagé dans l’action, mais aussi la façon dont le corps est engagé dans la relation à Soi, à l’Autre et à son Environnement. Il se réalise sous prescription médicale.
Pour les séances en thérapie/rééducation psychomotrices, il est aussi indispensable d’avoir une prescription médicale. Mais à elle seule, la prescription ne suffit pas pour être opérante. Encore faut-il qu’une demande émerge du patient et qu’une alliance thérapeutique se construise pour espérer être menée à bien. C’est aussi l’intérêt du premier entretien précédé du bilan. Pour en savoir plus sur le premier entretien et bilan psychomoteur proposé au cabinet, cliquez ici.
Une séance s’organise autour du projet de soin issu du bilan psychomoteur. Chacune est unique et s’adapte à la personne.
On retrouve des temps communs à chaque séance :
- un temps de retrouvaille : évocations de faits marquants entre les séances, recentrage sur les sensations-émotions présentes.
- un temps plus plus moteur et d’exploration corporelle.
- un temps plus autour de la concentration, de l’écoute de soi et de l’autre, temps de récupération, relaxation.
- un temps de fin, séparation.
Plusieurs modalités possibles à l’appréciation de la psychomotricienne :
Parents-enfants : pour les nourrissons et pour certains jeunes enfants (difficultés de séparation ou troubles de la communication), les séances se passent en présence d’au moins un parent. Une alternance de séances enfant seul/ parent-enfant peut aussi être proposée.
Enfant seul : lorsque cela est possible pour l’enfant et le parent et en fonction du projet de soin, il est important que l’enfant puisse venir seul en séance afin qu’il crée son propre espace-temps de thérapie-rééducation. Un bref retour des fonctions travaillées auprès du parent est systématiquement fait par la psychomotricienne à la fin de la séance. C’est ensuite au libre choix de l’enfant de raconter ce qu’il a partagé puisqu’il s’agit de son espace-temps thérapeutique, qu’il oriente en fonction de ses besoins et évolutions.
Entretiens réguliers pour faire le point : ils ont lieu toutes les 10-12 séances environ en fonction du besoin, à votre demande (adultes, parents ou enfant) ou à ma demande, quelle que soit la modalité de suivi. C’est l’occasion d’échanger autour de l’évolution du patient, du déroulement des séances, de la poursuite du suivi ou d’envisager la fin de celui-ci. A noter qu’il est important d’anticiper la fin du suivi, afin de la préparer. Ainsi, deux à trois séances supplémentaires sont à prévoir une fois la fin de suivi décidée, afin de clôturer ce qui doit l’être.
Séances de fin de suivi : elles sont importantes à prévoir. Elles peuvent se précéder d’un bilan de contrôle afin de quantifier les progrès. Elles seront toujours l’occasion de faire le point sur ce que nous avons partagé ensemble, expérimenté ensemble, sur ce que le patient a dénoué, renforcé, transformé afin de prendre conscience que tout cela fait pleinement partie de lui et tel un bateau aux voiles plus équilibrées, il pourra suivre le courant du vent et voguer sur d’autres eaux.
D’expérience, une fin, une séparation est toujours plus constructive et source de transformation et d’évolution qu’elle est accompagnée et parlé. C’est pourquoi les conditions de fin sont à discuter en amont, même si la décision et la façon d’arrêter le suivi appartient au patient (à l’adulte, à l’enfant et ses parents-tuteur légal). Nous avons donc à la co-construire.