Des ateliers de prévention des difficultés scolaires dans les écoles

  • Origine du projet : En parallèle de la préparation au concours du diplôme de psychomotricien, j’ai travaillé en école primaire, dans une classe de grande section de maternelle en tant qu’AVS (Auxiliaire de Vie Scolaire). J’accompagnais un enfant qui avait des troubles du comportement et des apprentissages scolaires. De cette expérience est née en moi, la conviction de la nécessité des psychomotriciens en école primaire, comme cela se fait dans d’autres pays. Plusieurs instituteurs m’ont fait part de l’intérêt de mieux connaître le développement psychomoteur de l’enfant et de son intrication dans les apprentissages scolaires. Depuis l’ouverture du cabinet, cette conviction n’a fait que se renforcer par rapport au public que je reçois.
  • Objectif général du projet : développer une meilleure connaissance du développement psychomoteur de l’enfant et offrir des espaces d’expérimentations propices aux apprentissages scolaires.
  • Difficultés récurrentes des enfants repérées par les institutrices rencontrées : difficultés gestuelles, de concentration et d’organisation spatiale des élèves, vecteurs de difficultés retrouvées dans différents domaines des apprentissages scolaires, comme le graphisme et l’écriture.
  • Des prérequis nécessaires aux apprentissages scolaires :

Pour l’enfant :

Prendre plaisir à mouvoir mon corps, savoir dissocier les articulations de mon bras, être dans un processus de latéralisation, acquérir les notions spatiales pour me repérer dans le graphisme et l’écriture, me détendre, savoir m’installer et maintenir ma posture assise, savoir tenir mon crayon et m’en servir, repérer l’orientation du mouvement et les formes pour le graphisme et l’écriture, me concentrer, avoir confiance en moi, adapter le rythme de mon geste, …

Pour l’instituteur/trice :

Aiguiser mon œil d’observateur/trice en y ajoutant de la connaissance et du sens par rapport au développement psychomoteur afin de guider mon positionnement et mes propositions auprès des enfants.

Observer comment s’organise un enfant dans sa psychomotricité en situation de réussite ou d’échec scolaire permet de mieux comprendre le fonctionnement de l’enfant et de faire des propositions ajustées, sans que cela prenne plus de temps pour l’enseignant, une fois cette observation acquise. Cette démarche renforce le processus d’acquisition de conscientisation et d’efficience de l’enfant. Une grille d’observation sera remise à l’école et pourra servir de support pour les instituteurs/trices, même après le projet terminé.

  • Contenus :

– le 1er atelier reprend la construction de l’espace corporel et axe corporel, comme points de repère stable pour renforcer l’intégration des notions spatiales et la concentration.

– le 2e atelier insiste sur le passage des repères corporels aux notions graphiques.

– le 3e atelier se focalise sur la stimulation du recrutement du tonus et de sa régulation en lien avec les émotions et sur la stabilisation de la posture, composantes nécessaires pour se concentrer, entrer dans les apprentissages scolaires et être un enfant à l’aise avec son corps et les autres.

– le 4e atelier reprend les notions précédentes et insiste sur la nécessité de proposer des expériences de motricité globale et fine judicieusement choisie par rapport au développement psychomoteur et aux nécessités d’apprentissages scolaires.

  • Plus-values du projet :

Ce projet s’inscrit dans une démarche de prévention et a une triple plus-value. Il offre les meilleures conditions possibles aux enfants pour qu’ils développent des bases solides potentialisant leur chance d’entrer et de développer les apprentissages scolaires demandés et il permet la création d’outil, de boîte à idées et une meilleure connaissance du développement psychomoteur augmentant les moyens des instituteurs/trices d’accompagner leurs élèves dans le processus d’apprentissage. Il permet également de diminuer le besoin de recourir à des soins psychomoteurs pour des difficultés qui peuvent disparaître avec une adaptation des stimulations à l’école et à la maison.

  • Exemple d’organisation du projet réalisé à l’école de la Bourboule (63) :

– 2 ateliers de 45 minutes par mois, proposés à 2 classes de maternelle en présence de l’ATSEM et instituteurs/trices de la classe et d’une ou deux institutrices RASED (ou psychologue scolaire) intéressées par le projet et responsables de remplir la grille d’observation.

– 1 temps d’échanges/sensibilisation de 30 minutes avec les 2 instituteurs/trices et les 2 personnes observatrices.

– Reprises des ateliers entre chaque intervention mensuelle par les instituteurs/trices et repérage des évolutions des enfants.

Soit un total de plus de quarante enfants, deux institutrices, quatre ATSEM, deux institutrices RASED et une psychologue scolaire touchés par ce projet. La mairie, l’association des parents et les institutrices de l’école ont soutenu sa possibilité de mise en œuvre. Il a également été validé en amont par l’éducation nationale du Puy-de-Dôme et l’inspectrice de l’éducation nationale qui est venue observer un atelier et a maintenu la plus-value d’un tel projet mêlant, prévention, éducation et sensibilisation.

  • Financement du projet :

La mairie de la Bourboule a permis le financement de ce projet.

Ce projet peut aussi se décliner autrement, avec d’autres objectifs et sur plus longtemps. Si vous êtes intéressés, n’hésitez pas à me contacter.

  • Affiche de communication :

Si vous pensez, comme moi, qu’il est aujourd’hui, plus que nécessaire de s’inscrire dans une démarche de prévention pour favoriser l’autonomie/le prendre soin/le bien-être à tout âge, merci de diffuser cette affiche.